Le doute…
La culpabilité…
La rigueur…
Je ne suis qu’un homme, un simple homme avec ses blessures, mais qui n’en a pas ? On ne voit que les siennes alors que les fêlures de son prochain ne saignent pas, elles sont encrées dans chacun de nous comme une cicatrice qui ne guérira jamais. Pour ma part, mes bêtises m’ont amené à perdre une sœur de 2 ans, l’amour de mes parents et mon propre amour de moi-même. L’innocent enfant a fait place à l’adulte coupable, à l’adulte qui se dégoûte. Lorsque je regardais la mer, je ne voyais que le visage des victimes du passé qui me regardaient avec leur air accusateur, ils m’attendaient sûrement. Le cœur lourd, je n’ai jamais pensé que je pourrai aimer à nouveau, trop coupable pour le faire, trop peur, je suis capable de vivre avec mon passé mais suis je capable de le partager ? J’ai toujours pensé que non…
Elle est entrée dans ma vie si soudainement, et depuis le début je n’ai vu qu’elle. Elle est si belle, pourtant je n’ai pas vu sa beauté à proprement parlé, je n’ai vu qu’une femme, tendre et fragile, que l’on a envie de prendre dans ses bras pour protéger, une femme touchante de sincérité, de tendresse et de beauté… Grâce à toi je retrouve enfin une part de ce que j’avais perdu, grâce à toi je retrouve l’innocence de l’enfance, l’insouciance des premières années et les saveurs du bonheur.
Maintenant lorsque je regarde la mer, les fantômes ont fait place à tes yeux qui me montrent le chemin du bonheur infini et la larme à l’œil je m’imagine t’aimer au-delà de la vie et de la mort. Il n’y a plus de culpabilité, je peux enfin partager, donner et recevoir en retour, qu’il est bon de se sentir aimer, qu’il est bon de t’aimer…
Gadaël, je t’aime et bien plus encore….