N’arrêtez jamais de leur dire combien vous les aimez….

« Gadaël, saches que ton frère t’aime plus que lui-même »

Ce jour-là, j’ai vu une ombre dans le regard de Tyrande Whisperwind

Sur le moment, cela m’a troublé… Puis mon enfance s’est éteinte quand j’ai su… Mon père n’était plus. La vie lui avait été ôtée par son propre fils…

Une semaine plus tôt, ils étaient partis comme ils le faisaient de plus en plus depuis quelque temps. « Nous nous rendons à Stormwind Gadaël, une mission très importante ». Mon frère l’accompagnait car mon père lui avait indiqué qu’ils y rencontreraient Fula, un Tauren que Elrohir considérait comme son frère. Ils s’étaient maintes fois rencontrés et avaient rapidement sympathisé. Mon frère avait toujours eu cette fascination pour ce peuple..

« Je t’emmenerai camper au bord du Lac d’Al’Ameth à mon retour » m’avait alors soufflé Elrohir en dissimulant difficilement un subtil clin d’œil. Il était amoureux de ma meilleure amie et je lui servais de prétexte pour qu’il puisse l’approcher.

Ce matin là, la pluie tombait doucement quand je me reveillais. Ils étaient déjà partis sans bruit pour ne pas me réveiller

C’est la semaine dernière que j’ai retrouvé Fula, il se terrait dans une grotte prés du Rocher Telgen. Il avait coupé ses nattes et avait l’air d’un réprouvé. Il m’accueillit sans joie, vraisemblablement parce que ma vue seule le submergeait de mauvais souvenirs.

Bien que plus de quarante années s’étaient écoulées depuis le drame, ses souvenirs lui revinrent alors tels que si tout s’était déroulé la veille…

« Gadaël, aucune lutte ne justifie ce qu’auquel j’ai assisté »

Et alors il me raconta…

Au retour de Stormwind, ils avaient alors décidé de passer la nuit à Menethil. En chemin, il avait rencontré un puissant mage, un réprouvé du nom de Eak’Reth. Mon père avait eu affaire à cette abomination lors d’une enquête précédente et avait failli le faire passer à trépas.

Eak’Reth n’était pas seul, deux Défias l’accompagnaient pour quelques sombres besognes dont ils ont le secret. Ces Défias se jettèrent sans attendre sur Fula. Soudain, Elrohir se jetta sur mon père avec un regard absent. Fula me raconta alors qu’il avait compris qu’il était possédé par le puissant Mage.

« Ne restez pas sans rien faire ! Frappez-le ! »

« C’est mon fils ! Je ne le peux pas »

Ce furent ses dernières paroles, la lame lui trancha la gorge. Alors Elrohir resta debout, absent, le regard terreux. Eak’Reth disparu alors dans une volute de fumée et Fula mis enfin un terme à l’existence du dernier des deux Défias qui vivaient encore.

Et Elrohir hurla.

Un hurlement qui vous coupe la respiration me dit Fula. Un hurlement qui passa bien au délà de l’étouffement que l’on peut ressentir dans les marais des Wetlands. Même la nature plia le genou devant ce cri.

« Je vais soigner ton père Elrohir, laisse-moi faire » et Fula se mit alors à commencer l’incantation d’un puissant sort qui permettrait de conserver le peu de vie qu’il restait à mon père.

C’est alors qu’une flèche l’atteignit dans le dos et il sombra aussitôt dans l’inconscient.

On a raconté à Fula qu’Elrohir, fou de chagrin, lança alors sa dague sur l’archer des Milices de Menethil. Celui-ci s’écroula dans bruit. Puis mon frère tomba à genoux car il vît que la vie venait de quitter notre père…

Fula avait les larmes aux yeux quand il finit de me raconter… Lui aussi avait été enfermé pendant plus de quarante ans dans les geôles de Stormwind. Il me dit alors qu’Elrohir ne nourrissait alors qu’une seule chose : retrouver ce réprouvé. Il ne parlait que de cela et avait perdu toute autre raison de vivre.

Je ne leur ai pas assez dit que je les aimais… Comme je le regrette maintenant.

N’arrêtez jamais de dire aux gens que vous les aimez. Jamais.

Herger, je t’aime plus que tout au monde. Quand je suis avec toi et que tu me prends dans tes bras, j’ai la sensation de toucher la lumière, de la tenir un instant…

Et je n’ai plus peur de rien.

Je ne sais que répondre à cela... Peut être rien, enfin, les mots me manquent... Je n'ai qu'une chose à te dire : Ma lumière c'est toi, et si tu es si bien que cela dans mes bras, alors ils seront tien à jamais, comme mon coeur et mon âme...

Merci d'être ce que tu es tendre Gadaël, un rayon de soleil dans une vie morne, un bonheur que j'espère éternel, un retour aux saveurs de l'enfance. Je t'aime, et bien plus encore...

Herger

Très touchant et joli conte
Ogaam

Le drame que ta famille a vécu doit être terrible à porter surtout pour ton frère. J'espère vraiment que le chemin de sa vie le conduira à rencontrer l'amour et l'amitié car il n'y a que ces sentiments là qui peuvent apaiser un peu la haine et la vengeance qui rongent un coeur.
Ne t'en veux pas mon amie car je suis certaine qu'aussi bien ton père que ton frère,ils ont sû l'amour que tu leur portais et leur porte toujours ... il n'y a pas que les mots qui comptent mais un regard,un geste peuvent être tout aussi fort.