J’avais mal au coeur. C'était toujours comme ça après une journée comme celle que je venais de passer. Je mis mes mains sur mon visage et laissa couler des larmes de désespoir.
J’avais soif. Je relevais la tête pour mander une cruche d'eau. Mes gestes étaient très lents.
Une ombre bougea dans la cellule. C'était un homme, un elfe, comme moi. Quand nos regards se croisèrent, j’eu l'impression que tout mon sang s'était mit à couler dans le mauvais sens.
Je me figeai sur place. Je le reconnu immédiatement, avec son joli visage rond, ses cheveux blonds, ses yeux pétillants...Mais il y avait aussi quelque chose d'autre dans son regard. Une tristesse, une amertume profonde...Mon coeur se mit à battre à tout rompre. Tout mon être se mit à trembler et d'étranges émotions montaient en moi.
Je m’avançai vers les barreaux qui me séparaient de mon frère, il s’approcha :
".......Est-ce bien toi Gadaël.....Par Elune est-ce toi???"
J’avais la bouche ouverte et aucun son ne pouvait en sortir. Je m'avançait vers les barreaux et touchait la main d’Elrohir du bout des doigts. Ce n'était pas un rêve, il était là.
Tout doucement, Elrohir pris ma main dans la sienne. Lui non plus ne pouvait parler. Ses yeux s'emplir d'eau et je serrais doucement les mains de celui que je retrouvais après tant d'année dans les miennes.
Elrohir libéra ses mains pour me toucher le visage, incrédule. Il colla son corps sur les barreaux et passa ses bras maigres autour de mes épaules, comme il le faisait pour me consoler lorsque j’étais encore une enfant. La posture était très inconfortable, mais la présence de mon frère était, elle, si réconfortante que j’aurais pu rester ainsi des heures.
Le gardien vint interrompre cet instant solennel. C’en était terminé. Pas un mot, juste un regard, juste de l’amour. Je n’ai pas revu mon frère depuis cet instant… Lorsque je suis retourné à la prison de Stormwind, on m’a indiqué qu’il avait était déplacé dans une autre prison. La nature de son crime impliquait le plus stricte secret sur l’endroit de sa détention…
Je l'aime et pourtant il a tué notre père de ses propres mains.